- Description
LES FEUX DE LA VIE
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Paroles et musique: Michel Lefebvre
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Elle marchait seule dans la rue
Sans chaussures, la tête nue
Elle devait vendre son lot d’allumettes
Durant la période des fêtes
-2-
Il faisait froid à fendre les cieux
À faire fuir le sang sous sa peau bleue
Le même froid qui régnait dans sa maison
Colmatée avec du papier et des torchons
REFRAIN
Les feux de la vie s’allument et s’élèvent
Dans des destins qui nous brûlent et nous consument
Les feux de la vie font des outils ou des glaives
À chacun selon son enclume
-3-
Elle vivait avec son père
Un héritier de l’âge de pierre
Qui exigeait qu’elle ne revienne
Qu’avec un tablier rempli de cennes
-4-
Elle s’accroupit dans un coin
Pour éviter le vent, au moins
Elle tardât à frotter contre le mur
Ce qui lui vaudrait quelques boursouflures
-Pont 1-
Une première flamme lui fit voir un foyer
Qui flambait pour la réchauffer
Le temps d’un songe, l’allumette s’éteignit
Et la vision s’est évanouie
-Pont 2-
Une deuxième flamme lui permit de voir
Une table garnie de ses espoirs
Le temps d’un songe, l’allumette s’éteignit
Et la vision s’est évanouie
-Pont 3-
Une troisième flamme, un arbre extraordinaire
Apparut sous des tonnes de lumières
Des lumières qui se changèrent en étoiles
Dont l’une chuta vers l’indigente pâle
-5-
La pauvre petite se rappela
Les mots que sa grand-mère lui souffla
« Lorsqu’une étoile descend du ciel
Quelqu’un quitte son enveloppe charnel »
-6-
Sa grand-mère lui apparut
Plus belle qu’elle ne l’avait jamais vue
Cette dame qu’elle avait adorée
Était la seule à l’avoir vraiment aimée
-7-
Pour ne pas que la vision s’arrête
Elle brûla son lot d’allumettes
Elle pria sa grand-mère de l’amener
Avec elle dans l’éternité
-8-
Le lendemain, les gens trouvèrent
La fillette gelée par terre
Bien qu’ils imaginèrent le pire
La vie parlait encore sur son sourire